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La légende rapporte que, 300 ans av. J.-C., Eumène II, roi de Pergame, en Asie Mineure, se vit interdire la livraison de papyrus égyptien. Il encouragea alors les artisans corroyeurs du royaume à trouver une matière de remplacement en utilisant des peaux d'animaux : mouton, veau, chèvre et âne. C'est ainsi que naquit le pergamenum (du nom de Pergame, ville où s'établirent les premières fabriques), ancêtre du parchemin actuel.

Les peaux, d'abord râclées, étaient dégraissées par un bain d'eau de chaux; mises à sécher sur des cadres de bois, elles étaient ensuite frottées avec une craie blanche avant d'être finalement polies à la pierre ponce. Sans aucun tannage, le pergamenum ainsi obtenu était apte à recevoir l'écriture sur ses deux faces. Appelé diphterai par les Grecs, membrana par les Romains, le pergamenum, dans les pays d'Europe du Nord, devint pergamin, puis parchemin. Contrairement au papyrus, il pouvait servir plusieurs fois, après grattage de l'écriture, particularité qui contribua à sa grande diffusion. Il ne servait qu'à écrire des notes et des documents ordinaires. C'était toujours le papyrus, rare et coûteux, qui demeurait le seul support digne de recevoir les écrits importants.

Vers le milieu du IVe s., le parchemin a commencé à concurrencer le papyrus, dont la fabrication s'est poursuivie jusqu'au milieu du Xe s. en Égypte et jusqu'au XIe s. en Sicile. La nouvelle matière est apparue en Europe au cours du VIIe et son emploi s'est généralisé au VIIIe s. en raison de sa robustesse et pour pallier les difficultés d'approvisionnement en papyrus, liées à la conquête arabe. Du IXe au XVe s., le parchemin a été le support normal de l'écriture en Occident : les actes étaient rédigés sur des peaux ou sur des fragments de formes et de tailles très diverses, car on utilisait la moindre parcelle. Souvent cousues bout à bout en rouleaux, elles atteignaient parfois plusieurs dizaines de mètres de long. Le prix des peaux a conduit au remploi fréquent des pièces dont le texte avait perdu son intérêt et qu'on lavait et grattait d'autant plus aisément que la peau était épaisse.

Le parchemin, jusqu'au IVe siècle de notre ère, avait conservé la forme des livres en papyrus, c'est-à-dire le rouleau, en usage chez les Gréco-Romains et chez les Hébreux qui l'emploient encore de nos jours pour leur livre sacré : La Thora. Malgré l'aide apportée par le cylindrus, la manipulation du rouleau de parchemin lassa nos Anciens. Ils lui donnèrent la forme adoptée pour les petites tablettes en bois, recouvertes de cire, sur lesquelles on traçait de brèves annotations à l'aide d'une pointe métallique. Très utilisée par les écoliers, les commerçants et les écrivains publics, ces tablettes avaient nom diptycha. Cette nouvelle forme du livre, composée de plusieurs feuilles de parchemin pliées en quaternio, c'est-à-dire en cahiers, devint codex puis codice. Comme pour les rouleaux de papyrus, on continua à préserver le texte par une «marge»; en plus,une innovation fut apportée avec le codex : la pagination.
 

Dépôt qui se forme sur certains objets anciens, dont les livres ; désigne la teinte, la couleur qu'ils prennent avec le temps.
 

Instrument en bois comportant des pointes parallèles en fer et servant à travers des lignes sur les encres pour teinter le papier.
 

Couteau de forme arrondie servant au traitement des peaux en parcheminerie (voir parchemin) et en reliure.
 

Titre ou numéro du tome d'un ouvrage que le relieur imprime à part et colle sur le cuir du dos du livre entre les nerfs.
 

Qui présente des taches sombres, de moisissures ou de rousseurs.
 

Trou pratiqué par un ver, vermoulure.
 

Le mot désigne un clou, une vis dont la tête forme un anneau ou un crochet.
(voir boulon, cabochon et ombilic)
 

Plaque généralement de bronze que l'on pousse, à l'aide de la presse à dorer, sur le ou les plats des reliures. Elle permet de reproduire une ornementation gravée en creux ou en relief. Qu'elle soit dorée, réalisée en gaufrage, au froid naturel ou artificiel, à l'oeser, l'impression peut également être appelée plaque. Le terme «fer» est synonyme de plaque.
 

Cartons formant la couverture d'un livre relié et sur lesquels est appliquée la matière de recouvrement : cuir, toile, papier marbré, etc. On appelle contreplat le verso d'un plat.
 

Règle en bois ou en ivoire aux bouts arrondis et aux bords très minces servant à plier les feuilles de papier.
 

Estampe en taille-douce réalisée à l'aide de l'outil du même nom qui, au lieu de graver le métal lui-même, l'écrase en laissant de chaque côté des crêtes appelées barbes. Ce sont les barbes qui donnent à ce type d'estampe son aspect velouté.
 

Gros fils de cuivre ou de laiton constituant la chaîne de la forme du papetier. Par extension, on appelle pontuseaux les grosses lignes perpendiculaires aux vergeures que l'on voit en transparence dans le papier.
 

Ensemble des feuilles de papier et des feutres que l'on met sous presse.
 

Appliquer de l'or en feuille au moyen de roulettes ou de fers à dorer.

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